dimanche 6 novembre 2011

Tournée de Jaz en Guadeloupe

La tournée de Jaz en Guadeloupe, orchestrée par Claire-Nita Lafleur, entre le 10 mars et le 30 mars a connu un franc succès.
Le public a été particulièrement sensible à la qualité, à la force du texte et à la mise en scène, qui, reposant essentiellement sur les lumières et le son, laisse une grande liberté à la comédienne.
Les huit représentations, adossées à des rencontres avec le public, dans trois médiathèques et trois lycées, ont été l’occasion d’échanges nourris sur la question du viol et des violences faites aux femmes.
Le spectacle est d’ores et déjà de nouveau réclamé et une seconde tournée se prépare qui se focaliserait cette fois sur les communes de la Basse-Terre. Tournée prévue en novembre/décembre 2011.
Tournée de JAZ en Guadeloupe
La tournée de Jaz en Guadeloupe, orchestrée par Claire-Nita Lafleur, entre le 10 mars et le 30 mars a connu un franc succès.
Le public a été particulièrement sensible à la qualité, à la force du texte et à la mise en scène, qui, reposant essentiellement sur les lumières et le son, laisse une grande liberté à la comédienne.
Les huit représentations, adossées à des rencontres avec le public, dans trois médiathèques et trois lycées, ont été l’occasion d’échanges nourris sur la question du viol et des violences faites aux femmes.
Le spectacle est d’ores et déjà de nouveau réclamé et une seconde tournée se prépare qui se focaliserait cette fois sur les communes de la Basse-Terre. Tournée prévue en novembre/décembre 2011.

mardi 5 juillet 2011

Le carnet secret

Prendre le temps de rêver... un verre à la main. Pour certains, un cigare qui rougeoie, puis la cendre qui tient ferme. Pour certaines aussi, on peut l'imaginer.
L'idée est là, à portée de main. Elle se révèle quelquefois, fugace et puis elle disparaît. Que le cigare dure et que le verre abandonné sur la petite table basse, pas très loin, soit oublié. Une nouvelle pensée chasse la précédente.
"Et si on..."
Vous ne croyiez tout de même pas que nous allions vous ouvrir notre carnet secret ?

Crédit photo : © Gerty Dambury

L'atelier

Nous voici à la croisée des chemins.
Après plusieurs rencontres, et l'arrivée d'une quatrième complice, l'atelier s'est lancé dans une série d'improvisations autour des questions de société qui nous posaient problème : les expulsions d'étrangers, les femmes portant burka, la "diversité", l'idée pour le moins inédite d'offrir un téléphone à une femme battue s'il est prouvé qu'elle est vraiment l'objet des violences de son compagnon ou conjoint...
Tous ces sujets nous ont à la fois fait frémir et mourir de rire : imaginez une femme portant burka et venant réclamer un téléphone pour femmes battues... Devrait-elle se déshabiller pour prouver les violences subies ? Irait-on jusque là ? Et puis, à cela est venu s'ajouter une question : que voit-on des autres et que croit-on voir ?
Nous nous sommes assez vite trouvées embarquées dans une réflexion, des exercices d'écriture, l'imagination d'un espace scénique. Tout semblait parfaitement se dérouler.
Sauf que... le malaise était persistant. Quelque chose nous manquait. Cette spontanéité, ce travail sur le corps, cette liberté que nous avions connue dans la préparation de Madison, nous l'avions perdue.(cf. compte-rendu de Madison, juste à droite...)
Alors, nous repartons de zéro. Nous recherchons les traces que nous avons égarées en cours de route, et l'atelier se poursuit. À suivre, donc.

Tes nuits se sont décalées ...






Gerty Dambury, extrait d'Effervescences, éd. du Manguier, 2010. Enregistrement Jacques Cassard. Tous droits réservés.

vendredi 1 juillet 2011

Edouard Glissant nous a quittés

Le 03 février 2011, Edouard Glissant passait la ligne.
Le poète, essayiste et romancier martiniquais était et demeurera, par delà sa mort, l'une des figures les plus importantes de la vie culturelle des Antilles françaises.
Prix Renaudot en 1958 pour son roman, La Lézarde, il a été un militant engagé aux côtés de Frantz Fanon, contre le colonialisme.
Cet engagement lui valut d'être assigné à résidence en France et interdit de séjour sur son île natale, La Martinique de 1959 à 1965.
Directeur du Courrier de l'Unesco de 1982 à 1988, il a toujours mené des luttes pour la survie des identités multiples dans le monde.
C'est dans ce cadre qu'il faut situer sa théorie de la créolisation du monde, puis du Tout-Monde, théorie qui questionne la notion paresseuse d'universalisme ayant souvent couvert la disparition du divers.

Son magistral essai Le discours antillais paru en 1981 est devenu une référence incontournable pour la compréhension des facteurs historiques, linguistiques, sociologiques et culturels aux Antilles.
Nous le savions affaibli depuis plusieurs mois mais sa disparition, même prévisible, est un choc pour l'ensemble des antillais et au-delà.

Bibliographie
Essais (principaux)

Le Discours antillais. (1981) Paris: Gallimard,
Introduction à une poétique du divers. (1995) Paris: Gallimard, 1996.
Faulkner, Mississippi'. Paris: Stock, 1996; Paris: Gallimard (folio), 1998.
Traité du Tout-Monde. (Poétique IV) Paris: Gallimard, 1997.
Philosophie de la relation Paris: Gallimard, 2009.

Poésie
Pays rêvé, pays réel. Paris: Seuil, 1985.
Fastes. Toronto: Ed. du GREF, 1991.
Poèmes complets. (Le Sang rivé; Un Champ d'îles; La Terre inquiète; Les Indes; Le Sel noir; Boises; Pays rêvé, pays réel; Fastes; Les Grands chaos). Paris: Gallimard, 1994.
La Terre le feu l’eau et les vents : une anthologie de la poésie du Tout-monde., Paris: Galaade, 2010.

Romans
La Lézarde (1958) Nouvelle édition, Paris: Gallimard, 1997
Le Quatrième Siècle. (1964) Paris: Gallimard, 1997.
Malemort. (1975). Nouvelle édition, Paris: Gallimard, 1997.
La Case du commandeur. (1981) Nouvelle édition, Paris: Gallimard, 1997.
Mahagony. (1987) Nouvelle édition, Paris: Gallimard, 1997.
Tout-Monde. Paris: Gallimard, 1995.
Sartorius: le roman des Batoutos. Paris: Gallimard, 1999.
Ormerod. Paris: Gallimard, 2003.

Théâtre
Monsieur Toussaint. (1961) Nouvelle édition: Paris: Gallimard, 1998.

Lully Dambury Quartet : le son pur !


Samedi 22 janvier, ça caille !
Les portes du studio sont encore fermées. Portes lourdes et noires

dans cette rue où le brouillard a l'air d'avoir élu domicile. Non, vraiment, on dirait qu'il ne fait nulle part ailleurs aussi froid que ce samedi matin dans la rue Chevaleret.
Ils vont arriver. Pas de panique ! Evidemment, je suis en avance. Normal, aujourd'hui, nous allons enregistrer notre tout nouveau son.
Vlad est là, je me demande toujours comment il se débrouille pour porter sa contrebasse avec une telle évidence... L'instrument est lové contre lui, léger, léger.
Maher a dû oublier de se réveiller à temps. Pas de panique, il sera là.
Ah, Nono, j'adore ta petite bouille souriante ! Les locks enfouies sous le bonnet et ces yeux malicieux...
Louis, tranquille, est arrivé avant nous tous, en compagnie des représentants de la Fabrique Insomniaque, les soutiens indéfectibles du projet... et les argentiers, il faut le dire !
Louis est comme un grand prêtre : posé. Ses gestes m'évoquent l'accomplissement d'un rituel tandis qu'il installe son matériel d'enregistrement.
Je leur tourne autour. De l'eau ? Du café ? Une photo ! Bien sûr, il faut tout mettre en mémoire, penser à ceux qui nous soutiennent et veulent nous voir, veulent tout savoir de nous.
C'est parti. Ils sont tous là. Tout est prêt.
Dans le casque, je les sens qui m'entourent, ça vire et ça danse, ça ballade et ça prend au ventre ! C'est la musique...
La voix de Valdimir : Confianza, Lully, Confianza !
Oui, j'ai confiance, Vlad. On va cartonner !

Lully D.

Jaz, Jaz, Jaz...

La toute première représentation de Jaz à Paris a eu lieu. Une bonne salle, de belles réactions. Nous savons que beaucoup ont été bouleversés, voire bousculés par le texte...
Nous n’avons pas eu le temps de souffler, nous voilà partis pour la Guadeloupe en compagnie de l’auteur, Koffi Kwahulé.
“Retour sur la terre de mes ancêtres”, dit malicieusement Koffi... “Qui sait, dit-il, si certains de ses ancêtres ivoiriens n’ont pas aterri dans ce pays, il y a quelque quatre cents ans...
Koffi s’adonne avec beaucoup de générosité et d’intelligence aux rencontres avec le public, aux interviews des radios et télévisions qui nous accueillent pour savoir qui est cette femme, cette Jaz à qui il a donné voix, rythme, souffle pour exprimer les effets de la violence sur un corps.
“Jaz parle du viol, dit Koffi, cette extrême violence, mais l’on peut aussi voir dans ce viol le symbole de la violence subie par nos ancêtres. D’une certain façon, l’expérience de la traite est un viol, les deux actes ont pour même conséquence la dislocation des corps , ce que le Jazz essaie de dire, de fouiller, sans jamais l’exprimer dans une harmonie. Mon texte tourne autour de cette idée.”
Les lycéens nous font savoir qu’ils ont hâte de le rencontrer, de lui faire de petites surprises à partir de ses textes.
Les premières représentations auront lieu cette semaine.
Le 15 mars au Lamentin, ce sera le coup d’envoi d’une tournée tres resserrée et donc intense, qui se terminera le 30 mars.

Que l’information circule et que Jaz rencontre son public !

dates de la tournée
Lamentin - Cinéthéâtre le 15 mars - 20h
Pointe-à-Pitre - salle George Tarer samedi 19 mars 20h
Abymes - An Kann-la - mercredi 23 mars 20h
Le Moule - salle Robert Loyson- vendredi 25 mars 20h (vente des tickets auprès du 06 90 94 67 25)
Capesterre Belle-Eau - cinéma Le Majestic - mardi 29 mars - 20h

mercredi 16 mars 2011

08 Mars 2011

La première échéance pour la pièce Jaz se rapproche.
Pour la journée Internationale des Femmes, la Mairie de Paris, par le biais de la Délégation Générale à l'Outremer, nous a commandé une représentation de Jaz.
Ce sera donc le 08 mars à l'auditorium de l'Hôtel de ville de Paris.
L'espace scénique de l'auditorium nous a incités à travailler à une deuxième version de la pièce.
Le plateau manquant de profondeur et le fond de scène étant occupé par un écran géant difficile à occulter, nous sommes partis sur l'idée d'une projection dans la pièce.
Une commande passée à Emir Srkalovic, notre photographe préféré. Comment toi, en tant qu'homme vois-tu les femmes, comment les remarques-tu dans le métro, dans les rues, les escaliers d'immeubles, les lieux du quotidien ?
Emir est parti à l'assaut des rues de Paris et nous a rapporté des centaines de photos.
Mais il ne pouvait s'agir pour nous de se limiter à projeter ces images. Nous avons tenté de concevoir l'idée d'un film dont le générique se déroulerait, selon un rythme très étudié. Une deuxième commande à Lully Dambury, cette fois. Deux chansons, inspirées par la lecture du texte et la participation aux répétitions, inspirées également par les photos d'Emir et mises en musique par Jacques Cassard, qui signe la création sonore des deux versions de Jaz.
Une résidence de création de dix jours à la Halle aux Cuirs de la Villette nous a permis d'expérimenter les deux versions de la pièce...
Dans la première, la priorité est donnée au travail sur les lumières de Jean-Pierre Nepost, dans la seconde, ce sont les photos d'Emir Srkalovic qui scandent le jeu de Gerty Dambury.
Nous n'avons pas de préférence... Finalement deux versions, cela nous permettrait de moduler nos interventions, en fonction des lieux d'accueil.

Rendez-vous :
le 08 mars 2011 – 18h30 - Auditorium de l'Hôtel de Ville de Paris, 5, rue Lobau – 75004 Paris

mercredi 2 février 2011

Claire Nita Lafleur en 2 mots

Claire Nita Lafleur était de passage à Paris.
Les membres de La Fabrique Insomniaque en ont profité pour la faire parler de son goût pour le spectacle vivant, de sa relation aux publics et de l'ouverture récente de la Médiathèque de Port- Louis, dont elle a piloté le projet et contribué à recruter le personnel.

Qui est Claire Nita Lafleur en 2 mots :

Elle a grandi à Nanterre où elle découvre et fréquente le Théâtre des Amandiers, sous la direction de Pierre Debauche.
Rentrée en Guadeloupe à la fin des années 70, elle travaille dans un premier temps au Centre d'Action Culturelle de la Guadeloupe, puis à la Direction Régionale des Affaires Culturelles comme Conseiller théâtre, avant de devenir la première directrice de la toute nouvelle Scène Nationale, l'Artchipel, inaugurée en décembre 1996.
Elle a depuis quatre ans, créé sa propre structure, La Noria, qui accompagne La Fabrique Insomniaque sur le projet JAZ.

Port-Louis

est une petite ville située sur l'île de la Guadeloupe.
La commune s'étend sur 44,2 km². Elle compte environ 5 500 habitants
Située dans le bassin de la canne-à-sucre, cette commune agricole, qui n'a pas cédé aux sirènes du développement touristique incontrôlé est discrète et très ancrée dans la culture guadeloupéenne

jeudi 20 janvier 2011

Lully au Paname Soul

Nouveau pianiste, nouvelles chansons, Lully Dambury poursuit son chemin en ajoutant touche par touche des couleurs à son répertoire.
Composant depuis toujours en français, en anglais, en créole et en espagnol, notre talentueuse chanteuse rêvait d'élargir son répertoire en trouvant mélodies et arrangements pour ces chansons qui attendaient sagement dans les tiroirs.
Mandé mwen, est la chanson fétiche de ce nouveau répertoire. Sur une musique originale de Maher Beauroy, le pianiste qui désormais accompagne Lully, cette belle chanson d'amour en langue créole fait vibrer le public qui la réclame désormais à chaque concert. (Oui, il y a des habitués, des... groupies). Et puis, La Vuelta, Rose, Ailleurs... Les titres s'enchaînent, l'inventivité est au rendez-vous.
Ce qui ne veut pas dire que les anciennes, dont la toujours favorite Dropping Leaves, ne soient pas au rendez-vous.
Elles vivent une deuxième vie, dans de nouveaux arrangements.
Lully Dambury et Maher Beauroy sont en concert un jeudi sur deux (en alternance avec Florence Naprix) au :

Paname Soul, 1bis rue de la Forge Royale, 75011 Paris.
Métro Ledru Rollin ou Faidherbe Chaligny
(25/11, 9 et 23/12, 6 et 20 /01/2011 à 20 heures)